Pour le MTA il y a plusieurs méthodes, prendre un carbone tout réglé ou faire l'effort de fabriquer et régler SON MTA à soi ..
Nous allons traiter dans cet article du second choix.
RAPPEL : Le MTA s'adresse aux lanceurs confirmés pratiquant dans un endroit dégagé.
Loofy (Lanceur expériménté, adepte des compétitions internationales) a accepté de nous livrer ses conseils pour régler un MTA.
Je salue au passage les lanceurs qui font l'effort de prendre le temps de partager leurs connaissances et de transmettre leurs acquis .
En MTA, il n'y a pas de vérité. Je dirais même il y a encore moins de vérité que dans les autres disciplines. Certains ne vont jurer que par le carbone, d'autres dont je fais partie on fait plus de 2 minutes avec du bois, d'autres ont perdu leur bakélite, certains ne jurent que par le tripale, bipale, lancer haut, lancer bas, lancer léger, lancer du lourd, chacun doit trouver son style et au final, il reste un lanceur, cinq lancers, un chrono et la météo..
De plus, la théorie de l'évolution est cruelle avec les MTA, comme dirait notre curé, c'est toujours les meilleurs qui s'en vont, comme disait Marc SCHWEIGER à Besançon, "mes meilleurs MTA sont dans le bois de la Malcombe".
Alors, a vos scies sauteuses, ca va sentir bon dans les ateliers ...
D'autres lanceurs fabriquants vont livrer leurs conseils pour progresser dans cette épreuve.
Généralités sur le MTA
Vos MTA sont fragiles, ils ne doivent pas etre stockés en vrac au fond d'un sac, ni laissés au soleil en plein été, ni tordus dans une valise.
Il est possible surtout au début que le réglage appliqué un jour disparaisse le lendemain, d'où l'intérêt de ne pas se limiter à avoir un bommerang reglé mais à savoir régler ..
Reflexions sur le MTA
La question qui revient souvent pour le MTA est "comment est-ce que je pose mon MTA en autorotation à 50 mètres de hauteur ?"
Le MTA reçoit une force initiale liée au lancer, composée
- d'une vitesse de transalation,
- d'une vitesse de rotation,
- d'un azimut ou hauteur de visée,
- d'un angle d'inclinaison
L'ingénieur en ballistique dira
- Félicitations pour votre lancer à 47° d'azimut, 1145 tours / minute, angle de lancer -2°, vélocité 124 km/h.
Le lanceur de boomerang dira :
- waaah j'ai tout fracassé ou FUUUULLLLLLLLL POWWWWER !!
Ensuite il reste un ensemble de forces.
Parmi les forces qui attirent le MTA vers le bas on a :
- la gravité qui est liée à la masse de l'objet, plus il est lourd, plus il descendra vite (en théorie)
- les vents descendants
Parmi les forces qui attirent le MTA vers le haut on a :
- La portance délivrée par les pales (maîtrisable)
- les ascendances liées aux masses d'air (non maîtrisable)
Parmi les forces qui freinent la rotation, on a :
- la trainée du boomerang (maîtrisable)
Parmi les forces qui favorisent la rotation, on a :
- l'autorotation (liée à l'incidence des pales dans l'air, maîtrisable)
Mais tout cela parait trop facile, je vois déja les petits malin qui vont dire, OK, donc je réduis le poids au minimum, je maximise la portée, le réduis la trainée et hop à moi les 2 minutes ...
Et bien ce n'est pas si simple..
Un bon MTA c'est un subil équilibre d'un bon boomerang et d'un bon lancer..
Pour vous en convaincre, essayer de lancer une plume à 10 mètres de haut..
Pourquoi plusieurs MTA ?
Plusieurs MTA sont présentés ici car il n'y a pas de verité, je n'écrierais jamais "avec celui là on fait 45 secondes sans problémes" le bon c'est celui que vous lancez bien ...
A vous de jouer..
Le Baleen par LOOFY
Loofy est Membre du Kookabura boomerang association.
Photos et plan du MTA Baleen (Plans aimablement fournis par Loofy, Kookabura , pour usage non commercial)
Voici les conseils de Loofy :
Salut à toi qui aimerait faire planer ton MTA fraîchement fabriqué en espérant humblement dépasser une petite minute de vol et assurer un rattrapage dans le cercle des 50 mètres.
Personnellement, j’ai eu la délicatesse de ne faire que 56’18 et 55’01 en compétition pour te laisser la place libre. Je suis donc heureux de te livrer ci-après LE secret pour obtenir un joli score de 71,50 secondes puisque Sonia, Yves et Laurent LIII n’ont pas pu s’empêcher de dépasser la minute avant que tu ne le fasses.
Pour ce faire, il te suffit de suivre quelques les recommandations suivantes.
Bons vols à toi !
Un grand bravo anticipé pour ton futur temps de 71’51 !
C’est simple, pour faire des vols exceptionnels, il suffit de respecter les 5 réglages de base :
1/ Régler le choix de la forme et de la matière de son MTA
2/ Régler son bras et son lancer
3/ Régler son boom (le plus simple)
4/ Régler le vent (heu non… en fait, c’est cela le plus simple)
5/ Régler le retour dans le cercle des 50 mètres pour valider le chrono
NDLR : il faut aussi RATTRAPER (j'ai des noms)..
Propos liminaire à l’adresse de celles et ceux qui se prennent pour des débutants :
Il faut souvent se méfier d’un MTA qui plane correctement dès le premier lancer…
C’est un signe de faiblesse en matière de développement potentiel.
En effet, c’est souvent dans les vols les plus difficiles que l’on peut tirer les meilleurs résultats au fil de réglages et d’affinage des profils…
Donc, attention aux boomerangs qui donnent satisfaction dès le premier lancer.
1/ Régler le choix de la forme et de la matière de son MTA
Soyons honnêtes, des Ted Bailey au Baleen en passant par les Paf, Ocean, K7, Giraphon, et tant d’autres, il n’y a que des excellents modèles de MTA. Par contre, certains voleront admirablement et d’autres non.
Par-delà la qualité du réglage, des conditions aérologiques et du lancer, c’est en grande partie induit par la qualité de la matière première. Et cette analyse vaut autant pour les MTA en bois, qu’en bakélite qu’en carbone. Et toujours cette même conclusion : il est impératif que la matière utilisée soit extrêmement rigide pour que les forces induites par le lancer ne perturbent pas la forme du boomerang au départ du vol.
Personnellement j’ai une large préférence pour le modèle « Baleen » qui correspond totalement à mes attentes et qui, selon le shape, répond très bien à toutes les conditions de vent. La seule difficulté étant de trouver de la bakélite extrêmement rigide pour le réaliser. En effet, il est très grand par rapport aux autres modèles de MTA, et une trop grande souplesse de matériau nuit énormément à sa qualité de vol.
2/ Régler son bras et son lancer
Les 3 fondamentaux du geste idéal résident dans :
- hauteur de lancer,
- inclinaison du boom,
- rotation initiale,
Pour aboutir à un temps supérieur à la minute, tout en restant dans le cercle des 50 mètres, et contrairement aux conseils habituellement donnés par les bons lanceurs de MTA, je déconseille de viser trop haut (c’est efficace en temps mais pas en rattrapage dans les 50 mètres). Il me semble préférable de lancer à mi-hauteur avec une inclinaison très proche de la verticale pour aller très loin devant. Je conseille également de viser « un peu trop » à droite du vent (pour les droitiers) afin d’aller se poser le plus tard possible sur le vent… cela permet une montée progressive, lointaine, en plus d’éviter de risquer de sortir des 50 mètres…
NDLR : la puissance du lancer est aussi à prendre en compte selon moi, en distinguant la rotation et la translation.
2.5/ Profiler son boom
Avant de régler son MTA, il faut le profiler, et le bon profil c'est ne pas trop profiler !
Il faut absolument éviter les bords de fuite trop effilés et coupants ainsi que les bords d’attaque trop bien réalisés, à moins que l’on adore les décrochages en fin de vol…
Je pense aussi qu’il est préférable de travailler sur des décorations « mal finies » de type peau d’orange plutôt que parfaitement lisses… Mes meilleurs MTA sont ceux qui sont les plus abimés…
3/ Régler son boom
Pour ce qui est du réglage des pales, il y a un réglage qui fonctionne à merveille pour tous les modèles de MTA. Je l’appelle le « réglage magique » :
- un peu d’incidence positive sur pale de suite, vers le coude
- un peu d’incidence positive sur pale d’attaque, vers le coude
- un dièdre positif du coté du coude des 2 pales
- ne pas oublier de baisser légèrement le centre de la pale d’attaque en son centre (dièdre) pour que seul le coude et l’extrémité de la pale montent ... (le milieu de la pale doit rester horizontal)
- un léger dièdre positif sur extrémité de la pale d’attaque
- une incidence positive en extrémité extrême de la pale de suite
ensuite le lancer se fait en fonction du vol, les réglages sont alors afinés,
- ajout de dièdres pour ajuster la hauteur (avec douceur)
par petits ajustements progressifs, donner une incidence négative sur l’extrémité de la pale de suite (attention, ne pas abuser) pour augmenter la distance et la rotation du MTA…
- C’est dans ce réglage très subtil que les secondes qui feront de toi un champion (ou une championne) se trouvent. Il faut aller chercher ici le réglage absolu tout en sachant s’arrêter avant que ce réglage n’induise un décrochage.
Et pour tout dire, il y a une autre version du « réglage magique » qui donne aussi d’excellents résultats. Cette technique fut utilisée en son temps par d’autres lanceurs de qualité comme Titof, Yves, … Elle consiste à prendre son MTA, à le poser au sol, et à marcher dessus… puis, d’estimer qu’il est réglé avant de le lancer. A la grande surprise de beaucoup, cette technique fut parfois plus que prometteuse et a permis d’excellents résultats en compétition.
NOTE DE LA REDACTION : nous n'avons pas testé cette dernière technique.
Le Schéma du "réglage magique "
4/ Régler le vent
Là, c’est simple, il suffit de se rappeler l’adage Loofiesque : « le vent c’est dans la tête ! ». Ainsi le vent n’a plus aucune importance.
Et si, par fainéantise mentale, on veut absolument lutter contre des vents considérés comme forts, il suffira de prendre un MTA plus lourd (2mm) et/ou troué et/ou élastiqué… ou plus simple encore, en prenant une forme dont l’extrémité de la pale de suite est plongeante (mais, dans ce cas-là, je ne peux te garantir que 70 secondes de vol et pas les 71’50 recherchés…).
NDLR : Dans le vent, il vaut effectivement mieux du lourd, et je pense choisir d'aller loin devant et un peu moins haut pour éviter de sortir du cercle.
5/ Régler le retour dans le cercle des 50 mètres
Là encore, la solution est extrêmement simple. Tout d’abord, ne pas chercher la hauteur de vol mais la distance (comme dit précédemment) et savoir mesurer humblement la force de son lancer en ne mettant QUE de la rotation sans donner aucune puissance… Ensuite courir se mettre à un ou 2 mètres à l’extérieur de la ligne et sauter dans le cercle des 50 mètres pour rattraper ton MTA. Cette technique fonctionne admirablement…
NOTE DE LA REDACTION : NADAL aussi trouve que c'est simple de servir à 200 km/h.
Si mes explications ne sont pas claires, viens lancer avec moi. Je me ferai un plaisir de te montrer comment faire et de te donner les petits conseils nécessaires pour aboutir au 70 secondes 51 centièmes à minima et à chaque fois.
Alors, à bientôt !
Loofy
La réalisation du Baleen par la rédaction
La légendaire bakélite noire de 1,8mm hyper rigide est aussi facile à trouver que les pièces de 2 € du Vatican.
Je suis parti sur de la bakélite (papier bakélisé) marron de 2mm.
En respectant les tailles et profils, j'arrive à un boom de 29 / 30 grammes, je pense qu'il faut alleger un peu en mettant un coup de ponceuse pour amincir le tout.
Les étapes de la réalisation de ce boom sont identiques au tripale JAY. Les profils sont un peu différents (voir schéma ci dessous) du Jay.
Découper la forme
Pour découper l'ébauche, éviter les lames à grosses dents, elles font plus d'éclats et sont moins aptes à prendre des virages courts. La bakélite n'est pas un matériau très rigide surtout en 2mm.
Ici nous avons retenu les lames en bas sur la photo qui font des coupes propres.
Les PROFILS
Ce que veut dire Loofy dans la partie PROFIL de MTA c'est que lors de la construction, quand on ne connait pas les subtilités du MTA, on va se faire prendre par "le mieux est l'enemi du bien" . On va vouloir faire un profil de planeur comme ci dessous en rouge alors qu'il faut plutôt faire un profil comme celui en vert pour que le profil possède suffisamment de trainée pour permettre la stabilisation lors de la phase d'autorotation.
Petit point pour répondre à une question : on ne profile pas le dessous (intrados) d'un MTA.
Les tests du Baleen.
Loofy a mentionné "Donc, attention aux boomerangs qui donnent satisfaction dès le premier lancer."
De ce coté là, je suis tranquille, le premier jet du Baleen fait une boucle à 50 m et finit au sol, le second jet tape un grand chène qui pousse tranquillement à 50 m de moi, heureusement, il n'y a pas encore trop de sportifs à cette heure matinale, et coup de bol, le boom retombe de l'arbre, ce qui n'est pas toujours le cas ...
Les jets suivants, après ajout de dièdre et incidence positive sont plus conformes aux attentes.
Dans sa première version, le Baleen, une fois reglé, fait un grand cercle, monte bien et se stabilise en autoration. Après il faut passer du réglage normal au réglage magique, c'est subtil et cela demande encore quelques séances ...
J'ai pas très loin de chez moi un terrain pas glamour du tout entre l'autouroute et les lignes à haute tension, en lot de consolation, les pylones permettent permettent de savoir la hauteur des MTA, et les poteaux de rugby la hauteur des aussies round.
Un terrain de rugby faisant environ 90 mètres, on peut savoir, parfois, quand le vent s'y prète, en se mettant au milieu du terrain si le boom passe devant ou derrière les poteaux, ce qui permet de savoir si on fait 45 mètres ou pas ..
Pourles pylones, je n'ai pas le détail, mais je pense que les sections rouges et blanches font autour de 4/5 mètres, ce qui ferait des pylones de 25 à 40 mètres de hauteur.
En cas de choc c'est rarement le boomerang qui gagne ...
Pour l'instant à l'issue de cette séance au coucher su soleil le MTA montait à environ 1 pylone soit environ 25/30 mètres, et j'ai fait des vols autour de 25 secondes.
C'est médiocre je l'avoue mais c'est un bon début ...
Le réglage du Baleen
Le réglage est le point sensible de la plupart des boomerangs, c'est encore plus vrai pour le MTA, d'ou l'idée de faire un dessin ..
Si le dessin explique le réglage, allez-y doucement, par petite touche.
S'il s'agit de votrre première réalisation en bakélite dans cette épaisseur, je conseille de découper une pale de test dans une chute de bakélite, c'est à dire une découpe de même largeur et 20 à 30 cm de longueur avec bord de fuite et attaque grossiers, et d'apprendre à la regler.
Cela vous évitera les déconvenues ..
Da façon générale, évitez de regler à froid sur le terrain, procédez par petites touches et si possible à chaud.
Et la bakélite est rigide mais les chutes sont possibles, prévoyer de faire au moins 2 ou 3 mta d'un coup.
Un bon Baleen c'est quoi ?
Le bon Baleen va partir loin devant, je dirais dans les 40 ou 50 mètres, en montant doucement car il aura été reglé avec soin.
Le bon Baleen va se stabiliser en avant du lanceur à une altitude la plus élevée possible, se mettre à plat, en autorotation et descendre le plus doucement possible.
Le bon Baleen va avoir son centre de gravité confondu avec son centre de poussées, ce qui va faire de lui un boomerang stable qui ne dévisse pas (qui ne part pas en vrille ou en c*****e comme on dit parfois) il faut de l'autorotation oui, mais trop de rotation déstabilise le boomerang.
Si une ascendance vient à passer par là, elle aura la gentillesse de le faire monter un peu pour égayer notre chrono, en priant toujours pour que l'on reste dans le fameux cercle des 50 mètres.
Prochains points à developper
Le poids réel des Baleen, compte tenu de la taille et de l'épaisseur cible (1,8mm) est estimé à 24 grammes.
Comment rater sa peinture pour avoir une meilleure aérodynamique.
(Petite anecdote, sur mon MTA de Ted Bailey perdu, je me souviens que le dessous était vernis et rugueux, plein de petites fibres de bois non poncées et je sais que ce n'était pas le fruit du hasard).
Le Baleen réalisé par Pep's
Le retour d'expérience de Pep's est le suivant : Son Baleen est percé en bout de pale, parce que les profils étaient trop nickel...
De mon point de vue, les trous en bout de pale sur un MTA sont de nature à créer des points faibles pouvant engendrer la rupture de la pale lors de l'ajout de dièdre ...
Les MTA de Didier du SPACE Boomerang
Les MTA faits par Didier du Space Boomerang (Didier a réalisé le meilleur temps en MTA aux championnats de france à Royan en 2014) sont légers.
Didier a réussi à trouver la fameuse bakélite noire de 1mm 5... je suis jaloux :-)
Ces MTA font moins de 20 grammes, ce qui fait que bien lancés, placés bien haut avec la bonne rotation, il descendent doucement..
Il faut un geste de qualité et un réglage adéquat ..
Didier recommande de lancer un peu un outsider (NDLR : pas un cheval, mais un boomerang de doubling) pour bien s'entrainer à lancer haut et vertical.
Je pense que l'on obtient un résultat maximal en propulsant ce MTA à 45° d'azimut, avec beaucoup de rotation, un angle de lancer vertical et pas forcément la force maximale, on peut alors espérer placer son MTA à 40 mètres de haut (ou plus) et le voir descendre en autorotation ..
Si vous lancez trop fort, le MTA peut se déformer, si votre poignet n'est pas bien aligné aussi.
Les préconisations de Didier pour l'application du dièdre sont :
- 5 mm de dièdre positif sur la petite pale (sur les 8 derniers centimètres) incidence nulle,
- 7 mm de dièdre positif sur la grande pale (les 8 derniers centimètres) incidence positive de 0,5mm à 1mm.
Un MTA avec Patrick PRADY
Parce que les styles et les formes sont multiples, voici un autre modèle de MTA.
Voici les conseils de Patrick Prady pour faire un MTA qui a lui aussi toutes ses chances de dépasser la minute de vol ..
Matériau : baké de 2 ou 1,5 mm. Modèles, Apogée ou Apogée Light.
Échelle 90 % (300 mm environ de pale à pale).
Le réglage du MTA par Patrick PRADY
Voici les recommandations de Patrick :
Contrairement à ce que l'on croit au début - et j'ai fait l'erreur moi aussi - il ne faut pas beaucoup d'incidence sur les pales. Un MTA qui revient trop vite, décroche aussi très vite, car il garde trop de rotation, surtout s'il y a du vent.
Voici mes réglages : même principe sur pour l'acro (Voir article sur la réalisation d'un tripale de rattrapage) : Les pointes, y a que ça de vrai !
Sur le terrain, j'affine les réglages. Premier lancer très léger. Si le vol est correct, je pousse un peu plus au deuxième et j'observe. Si le boom monte trop vite dans la première moitié du vol, je baisse un peu la pale de suite (la plus courte). Si le boom monte trop vite dans la deuxième moitié du vol, je baisse la pale d'attaque (la plus longue). Et l'inverse s'il ne monte pas assez dans chaque partie du vol.
Ensuite, s'il perd sa rotation, j'affine les bords d'attaque ou l'inverse s'il tourne trop vite. Les angles de lancer dépendent des réglages et de la hauteur de visée : beaucoup de dièdre et trajectoire haute = lancer très vertical. Pour ma part, je me place dos au vent pour avoir un max de rotation du buste et ne pas trop lancer dans le vent (défaut courant). Mais tout ça est facile à dire, mais très difficile à faire pour un débutant.
Rien ne vaut le terrain.
NDLR : Patrick a eu la gentillesse de nous faire parvenir un MTA, il est en bakélite de 1,5 mm et fait autour de 20 grammes. N'ayant pas envie de le perdre à la première séance, il est en cours de clonage.
Comme l'a précisé Loofy, il ne faut pas faire de bord d'attaque et de fuite tranchants, c'est vérifié sur ce boom aussi, on va dire que un tiers de l'épaisseur du matériau reste non profilée.
Ne vous laissez pas impressionner par la petite ligne sur le pied à coulisse au 1/50 eme et la balance au 1/100 de grammes.
Loofy ne se sert pas de balance et cela ne l'empèche pas de faire de très bons temps.
Commencez par de la bakélite de 2mm ou 1.5mm et faites de bons profils , de bon réglages et un bon lancer ..
Le lancer du MTA
La première séquence est légerement ralentie, il s'agit d'un lancer de tripale de type Palm par Frédéric DECLERCQ.
Vous avez réalisé d'autres MTA que vous aimez ? Faites-nous un retour ..
On attend du beau temps pour refaire des tests...
A bientot pour la suite donc ...